La politique de la maison :

Ici, pas de copié-collé, tout est du 100% rédigé.
Une attention particulière est portée sur la région Ile de France et sur le département des Yvelines.


jeudi 31 décembre 2015

Quand la génération Y expérimente l’éco-colocation

La colocation, tout le monde connaît. Ajoutez-y de la permaculture, du DIY, du zéro déchet et du bien-être partagé : bienvenue en éco-colocation ! Reportage en banlieue parisienne au Vieux poirier (93) et à la Maison bleue (92), où des jeunes de 22 à 31 ans incarnent leur société idéale.

Daisy, Laure, Bénédicte et Dorian, quatre des cinq colocataires du Vieux poirier – © Thomas Masson

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lundi 21 décembre 2015

Un tribunal international pour préserver la nature

En parallèle de la COP21 s’est tenue, du 4 au 5 décembre 2015, la troisième édition du Tribunal international des droits de la nature. À la barre : des peuples indigènes, des experts et des personnalités, défenseurs du caractère sacré de la Terre. Gouvernements et entreprises ont été jugés par contumace. Compte rendu d’audience.

Représentantes du peuple Kichwa de Sarayaku © Thomas Masson

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mercredi 16 décembre 2015

Le Conseil municipal des jeunes de Poissy est entré en vigueur


Le nouveau conseil municipal junior de Poissy est entré en fonctions le 16 décembre 2015. Les élus sont une trentaine d’élèves du CM1, CM2 et de la 6e, pour une durée de mandat de deux ans. Lors d’une cérémonie protocolaire, les nouveaux « collègues » du maire Karl Olive (LR) se sont vus remettre symboliquement une écharpe tricolore et un kit de bon conseiller municipal, sous les applaudissements des parents.  

 



                                                             Crédit photo - Thomas Masson

 

Wassila, 10 ans et demi, en classe de CM2 : « J’ai décidé de devenir conseillère municipale junior pour soigner la ville de Poissy, pour qu’elle organise de nouveaux événements. Par exemple, je propose qu’on aide les chats qui sont dans la rue, de mettre plus de terrains de football pour les garçons et de donner de la nourriture, de l’eau et des vêtements aux pays pauvres. » 

 


 Wassila - crédit photo Thomas Masson

 
Martin, 9 ans, en 6e : « J’ai décidé de devenir candidat parce que je n’avais pas d’activités le mercredi et je m’ennuyais. Je me suis engagé sur la solidarité, la sécurité, l’économie et l’environnement, parce que j’avais pas mal d’idées dans ces thématiques lors de ma campagne électorale. Par exemple, je propose de mettre des poubelles de tri sur la voie publique, d’installer des cendriers pour éviter de trouver des mégots par terre, de récupérer des bouchons de bouteilles pour les personnes à mobilité réduite et de mettre des ralentisseurs et des radars sur les grandes routes. »

 

Valentin, 9 ans, en CM1 : «Je voudrais qu’il y ait plus de foot, de handball, de baseball et de basket à Poissy. Je propose aussi d’installer plus de poubelles dans la ville. Sinon, j’ai décidé de devenir conseiller municipal pour améliorer la vie scolaire et le sport à Poissy. »

 

Maxent - crédit photo Thomas Masson


  
Maxent, 9 ans, en CM1 : « je suis au conseil municipal des jeunes pour représenter mon école Nelson Mandela et transmettre leurs propositions à monsieur le maire. Mon programme consiste à mettre plus de pistes cyclables de Poissy jusqu’à La Fête des Loges, de recruter des animateurs pour l’école où je suis. Je suis aussi intéressé par ce qui touche l’éduction sportive : ce serait bien de baisser le prix des inscriptions, d’avoir plus d’entraineurs, etc. »


Alliyah, 10 ans, CM2 : « je m’engage au CMJ pour améliorer la ville, construire de nouvelles structures. Là où j’habite, il existe un terrain vide, j’aimerai bien y faire installer des balançoires, des jeux pour les petits et les grands. Je voudrai aussi qu’il y ait des stands à l’occasion des fêtes. Sinon, je propose d’ajouter des pistes cyclables pour les vélos et les motos. Ceux qui m’ont élue ils m’ont dit de me lancer, comme ça je pourrai donner pleins d’idées. En classe, avec l’accord de la maitresse, je note sur le tableau toutes les propositions de mes camarades que je fais ensuite remonter à monsieur le maire. Je vais suivre de près ce qui touche à la culture et au patrimoine. »


                                                                                                                                        Thomas MASSON

vendredi 11 décembre 2015

« L’agroécologie pour se réconcilier avec soi-même, son entourage et la nature. »

Depuis 1994, l’association Terre & Humanisme, initiée par Pierre Rabhi, promeut l’agroécologie en France, en Afrique, en Palestine et en Colombie. Christophe Probst, responsable de développement et formateur, revient sur les principes de cette pratique agricole, qui relève à la fois de la discipline scientifique et du mouvement social.

crédit Terre & Humanisme

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lundi 7 décembre 2015

« Savoir faire ses propres semences, c’est le cœur du métier de paysan. »

Martina Widmer est l’une des trois réalisatrices du documentaire Semences buissonnières, sorti en DVD en septembre 2015. Dans ce film, elle promeut l’utilisation de semences naturelles, libres, reproductibles et transmissibles. Une source de lien social et de retour aux traditions paysannes.

Test de maturité sur des graines de poireaux – © Semences buissonnières

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mercredi 2 décembre 2015

La communauté religieuse de Sartrouville unie pour la paix


Le mercredi 2 décembre 2015, s’est tenu une rencontre interreligieuse dans l’église Jean XXIII de Sartrouville. La communauté religieuse a voulu partager des messages de paix et d’espoir face au contexte anxiogène dont la France fait l’objet.

                                                                Crédit pphoto - Thomas Masson
 


A 20h30, devant une assemblée de cent personnes de toutes confessions, le père Dominique Barnérias prend la parole. Il est debout, au centre de l’église, et introduit cette rencontre interreligieuse : « Nous sommes réunis au nom de la fraternité et de la paix. Dieu est réconciliation ». L’imam Brahim prend à son tour le micro. Il se dit honoré d’être là et prône des valeurs de « paix, tolérance et vivre ensemble ».  
Après ces discours d’accueil, le pasteur Ulrich Weinhold de l’église protestante unie de Houilles, lit le chapitre IV du Livre de Michée. Un passage évoque une nation qui ne tirera plus l’épée contre une autre. Ensuite le pasteur entame la lecture du psaume 85. Le père Dominique utilise son temps de parole pour lire le Chapitre XVIII de l’Evangile de Matthieu. A son tour Marie-Laure Fenet, pasteur de l’église protestante baptiste de Sartrouville, transmet des paroles divines. Elle lit des versets de la Lettre de saint Paul aux Ephésiens. Elle invoque les Hommes à être bons, à avoir du cœur, à pardonner, à accomplir des actions de grâce et d’être attentif à la manière de vivre. L’imam Brahim vient au pupitre pour psalmodier des versets des sourates 49, 10, 5, 2, et 3. Il chante en langue arabe et en fait ensuite la traduction en français. Il parle de pratiquer « l’équité », d’être « une communauté droite et des gens de bien ». Il conclut ses lectures par demander la « miséricorde pour l’humanité ». Le père Dominique avant de clore et d’initier deux instants de prières – selon la tradition chrétienne et musulmane – renouvèle ses vœux à l’assemblée : « Soyez confiants, restez ouverts, tenez dans la prière, afin que des forces de paix se lèvent dans notre société. »


Toute la cérémonie a été accompagnée par Lully, une pianiste qui a joué des morceaux de sa composition. L’imam de Houilles et le président de l’ACMS (association culturelle musulmane de Sartrouville) étaient également présents.


                                                                                                                                        Thomas MASSON

samedi 28 novembre 2015

Le jeu à l’honneur à Saint Germain en Laye


Le premier festival du jeu de Saint Germain en laye s’est tenu le samedi 28 novembre 2015, au Manège Royal. Pour le plaisir des grands et des petits. Et de quoi inspirer pour faire des heureux aux fêtes de Noel.

 



                                                           Crédit photos - Thomas Masson
 


Il est 13h, une cinquantaine de personnes sont présentes dans le Manège Royal, édifice classé Monument historique depuis 1999. Le public est venu découvrir tous types de jeux. Ces derniers sont regroupés par catégories : des reproductions de jeux traditionnels en bois, une vaste gamme de jeux de société à la mode, des casse-têtes. L’aile droite de la salle est consacrée à la petite enfance. Les enfants ont accès à de vieux trotteurs, à un coin douceur, à des dinettes, des Lego et des voitures. Le festival comprend même une petite boutique. 

Pour petits et grands
Partout les enfants, familles, couples, seniors jouent. Leur adresse, force, motricité, intelligence, logique, sont stimulées. Dans la joie et la bonne humeur. 
Aucune console de jeu et aucun jouet à pile ne sont exposés. C’est une des volontés des organisateurs de ce festival, l’Agasec  (association socioculturelle saint germanoise) et le Centre national du jeu (CNJ – implanté à Boulogne-Billancourt). Ils ont souhaité promouvoir le vivre ensemble, la convivialité et mettre en avant les jeux qui rassemblent et qui favorisent le partage

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Le début d’un projet
Roland Vuillemin, directeur de la structure Agasec, à l’origine de cet événement, expose ses intentions : « Le jeu est un vecteur éducatif essentiel. Il revient très fortement à la mode. Sur Saint Germain en Laye, il n’existe pas de ludothèque. Nous nous sommes dit qu’il était temps de nous lancer dans ce projet. Tout est ouvert. Nous avons déjà des idées : création d’une structure liée aux jeux, mise à disposition de l’une de nos salles pour des activités ludiques, aide aux créateurs de jeux, etc. Aujourd’hui, nous espérons fédérer des énergies, rassembler des personnes qui veulent poursuivre l’aventure avec nous. »
En ce qui concerne cette première édition du jeu, Roland Vuillemin est déjà satisfait. A midi, 160 personnes sont venues. Cette fréquentation était déjà de bon augure. Il comptait sur la venue de 500 personnes, il est confiant pour que 1000 personnes viennent finalement à ce festival. 


Partenariat
Cet événement a été rendu possible grâce à la participation de l’association CNJ. Elle est implantée à Boulogne-Billancourt depuis 1977. Cette structure de réputation nationale, est à la fois une ludothèque, un conservatoire, un lieu d’exposition et un organisateur de manifestations liées aux jeux. Leur présence est une valeur ajoutée.
Michel Deprade, responsable du conservatoire du jeu au CNJ témoigne : « En montant ce festival de Saint Germain en Laye, nous voulons montrer qu’avec le jeu on peut tout faire : jouer, faire passer des messages, partager des moments de convivialité. C’est un outil qui se renouvèle continuellement et qui n’est pas prêt de s’arrêter. Les jeux que nous exposons sont une bonne représentation de ce qui existe. Nous espérons que le public y prendra du plaisir, que cela leur donnera envie de poursuivre ces activités ludiques. »


Suggestions
Marie-Christine est responsable de la boutique du festival. C’est la SARL Didacto, dont elle l’une des commerciales, qui a été sélectionnée pour la manifestation. Marie-Christine affirme que « le jeu est un secteur qui se porte bien ». Pour elle, les jeux qui rencontrent du succès auprès du public, sont ceux primés lors de festivals du jeu. « C’est le cas pour Colt Express, Le lièvre et la tortue, Loony quest, Dixit, Takenoko » révèle-t-elle.
En ce qui concerne Michel Deprade, de CNJ, « mon jeu préféré est celui auquel je n’ai pas encore joué ! » dit-il en riant. Par contre il apprécie plusieurs jeux du moment : Splendor, The City, Five Tribes, Timeline et Mysterium , « un jeu tout récent qui sera un grand succès » selon ses pronostics. Quant à Roland Vuillemin, adepte des jeux de stratégie, les jeux Carcassonne : La Cité et Mémoire 44, figurent parmi ses favoris. 


Platon a écrit cette citation : «  On peut en savoir plus sur quelqu’un en une heure de jeu qu’en une année de conversation ». Alors à chacun de jouer !


                                                                                                                                        Thomas MASSON


samedi 7 novembre 2015

Eric Bibb ouvre le festival Blues sur Seine


Le bluesman Eric Bibb a eu l’honneur, ce vendredi 6 novembre 2015, d’inaugurer la 17e édition de Blues sur Seine. Lui et ses invités, les musiciens Habib Koité et Jean-Jacques Milteau, ont joué pendant trois heures au Théâtre de Poissy, dans une salle comble.








                                                            crédit photos - Thomas MASSON


« Quand cette salle est vide, c’est la plus belle d’Ile de France. Quand elle est pleine, c’est la plus belle de France ». Voici les mots d’accueil de Karl Olive maire (UMP/ Les républicains) de Poissy, adressés à l’attention du public venu nombreux. « Profitez de ce pur moment de magie et de cette avalanche de musique. Cette soirée marquera vos mémoires », complète Alain Langlais, président de la manifestation Blues sur Seine.


Eric Bibb, chanteur-compositeur américain de blues, fait son entrée sur scène. Il traverse des lumières bleues, rouges, oranges et un nuage de fumée grise. Il commence son spectacle par un chant et des accords de guitare en solo. Il a les yeux fermés, reste assis sur une chaise. Il est concentré, laisse le blues l’envahir. Après cette introduction pleine de retenue, le spectacle commence véritablement.
Face au public, l’artiste montre toute l’étendue de sa classe.  Vestimentaire d’abord : il est impeccablement habillé d’un costume beige, d’un chapeau en feutre, de mocassins couleur café au lait. Musicale bien entendu : il a une voix rauque, venant des profondeurs de son âme, a des doigts qui parcourent avec dextérité sa guitare acoustique. Peu à peu, le chanteur-guitariste ouvre les yeux, sourit à pleines dents, se lève, gesticule et transpire. Eric Bibb est habité.
Invités


La première partie du spectacle se déroule avec Habib Koité, guitariste et chanteur Malien. Accompagnés d’un percussionniste, les deux hommes transportent le public dans un mélange de blues et de musique africaine. La complicité est flagrante entre eux. L’un et l’autre se qualifient de « maestro » et de « grand frère ».


 Avec le second set, l’ambiance change radicalement.  Le nouveau groupe, constitué d’un batteur, d’un bassiste et de l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau, jouent un blues-country punchy.
Pendant toute la durée du concert, le public applaudit, bat la mesure et rit aussi. Avant chaque morceau, les invités racontent une anecdote : une soirée passée à boire des téquilas, une femme de ménage dans un hôtel qui parle de Tombouctou,  un village avec des problèmes d’électricité, des croissants, le père et la sœur jumelle d’Eric Bibb, etc.

En trois heures de spectacle, les artistes ont notamment joué les morceaux Where did you sleep last night ?,  Don’t let nobody drag your spirit down, The House of the rising sun et Brothers in Bamako. Au moment du salut final, tous les spectateurs acclament debout les musiciens.
Avis 


Bernard Lebelle, 43 ans, accompagné de ses trois fils trouve que « ce concert était excellent. J’ai été beaucoup touché.  Ce type [Eric Bibb] a une voix absolument puissante, caverneuse et a un look distingué des années 30 »

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Evy Eugénie, la quarantaine, confie quant à elle être « une fan inconditionnelle d’Eric Bibb et d’Habib Koité ». Elle précise que « cela fait 6 fois que je les vois en moins d’un an. Je viens spécialement de Paris pour ce spectacle. » Toutefois, elle fait part d’un bémol : « J’ai vu des soirées où le public participait un peu plus. Le public a été assez froid. D’habitude, les gens dansent, se lèvent. »
Sylvie et Eric Tavenne, âgés de plus de 60 ans, participaient pour la deuxième fois au festival Blues sur Seine. Ils ont passé une « excellente soirée, enthousiasmante et exceptionnelle. » 


Tous les goûts sont dans la nature. Pour se faire son propre avis, Blues sur Seine propose de nombreux concerts dans toutes les Yvelines, jusqu’au 21 novembre 2015.


Pour en savoir plus : http://www.blues-sur-seine.com

Reportage de Thomas MASSON
@Alter_Egaux


lundi 26 octobre 2015

Et le prix de l'arbre de l'année 2015 est attribué à...

Le prix du jury de l'arbre de l'année 2015 a été décerné au cèdre bleu pleureur de l'Atlas, situé à Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Cet arbre est âgé de près de 150 ans, fait 14 mètres de hauteur, s'étend sur 680 m² et est doté d'un tronc d'une circonférence de 4,80 mètres. Cet arbre a été bouturé et greffé, devenant ainsi l'ancêtre unique de tous les autres spécimens de son espèce à travers le monde. 

 

L'originel cèdre bleu pleureur de l'Atlas
© Thomas MASSON

L'arbre de l'année est une opération mise en œuvre par le magazine Terre sauvage et l'ONF (Office national des forêts), depuis 2011. Pour cette édition, 25 arbres étaient en "concurrence", à travers plusieurs régions de France.

Le prix du public est revenu au Fromager à Saül (Guyane) et celui du jury au cèdre bleu pleureur de l'Atlas.

Unique au monde


En 1873, une mystérieuse pomme de pin atterrit dans l'actuel arboretum dans le domaine départemental de la Vallée-aux-loups, dans la ville de Chatenay-Malabry. En 1890, Gustave Croux, un pépiniériste de renom, devient propriétaire des lieux et met la précieuse pomme de pin en culture par bouturage. Elle finit par muter et donne naissance à un arbre unique : le premier individu "pleureur" de la variété cèdre bleu de l'Atlas. Planté en 1895, au bord d'un point d'eau et dans un sol fertile, il est devenu cet arbre d'intérêt international.

Vu de loin, il parait rabougri, tassé, voûté, voire petit. Mais dessous, il n'en est rien. Ses branches sont épaisses, noueuses, longues. Il semble y tomber des guirlandes de douces épines. Le jeu d'ombre, de lumière et de couleurs bleues ou vertes, y sont apaisantes. Près de son tronc imposant, abrité sous ses ramifications tombantes, on se sent abrité et protégé. Près cet ancêtre, règne une force sereine.

Autour de lui, les personnes se prennent en photo, le contemplent depuis un banc, s'arrêtent et sont respectueux de son âge.

© Thomas MASSON

© Thomas MASSON


Arboretum


Le cèdre bleu pleureur de l'Atlas est intégré dans un domaine de 12,7 hectares, où la botanique est à l'honneur depuis le XVIIIe siècle. Il côtoie l'une des 500 espaces d'arbres et d’arbustes aux essences rares et exotiques et des spécimens centenaires.

La ballade dans ces lieux, a une allure de voyage dans des peintures vivantes, aux couleurs chatoyantes et aux formes uniques. D'autres sens y sont en éveil : on entend les canards colvert, accompagnés par leur cane, clapoter dans l'eau ; on touche des arbres et il semble que leur tronc est un flanc de cheval, on sent des odeurs de terre et de résine,...Il est vrai que nous sommes émerveillés par toutes ces couleurs automnales, ces végétaux surprenants et la beauté de l'ensemble.
 
Partir à la rencontre de l'arbre de l'année 2015 et un prétexte au dépaysement. Il est bon de joindre l'utile à l'agréable et de prendre un bon bain de nature. Portés par ce sentiment, vous pourriez également décider de visiter le tout proche parc où Chateaubriand vécu pendant 10 ans. Mais cela est une autre histoire...




Photos prises dans l' arboretum de la Vallée-aux-loups 
© Thomas MASSON


Thomas MASSON
@Alter_Egaux

mardi 15 septembre 2015

POC 21 – La résidence d’artistes pour les innovateurs écologiques


Depuis le 15 août et jusqu’au 20 septembre 2015, cent innovateurs venus des quatre coins du globe, se sont réunis dans le château de Millemont – Yvelines. Ce séjour de cinq semaines a l’ambition de concrétiser la réalisation de douze projets écologiques, en marge de la COP 21. Immersion dans cet univers singulier. 

 


© Thomas MASSON 

Le domaine de Millemont s’étend sur 600 hectares. Il englobe une forêt, un parc privé protégé, des bâtiments construits à partir du XVIe siècle et un château du XVIIIe siècle. C’est dans ce cadre verdoyant et antique que les films Coco avant Chanel et Marie-Antoinette ont été tournés. Depuis la mi-août 2015, le collectif allemand Open State et l’association française OuiShare ont décidé d’y organiser leur rassemblement POC 21.  

Transition écologique


Benjamin Tincq, chargé notamment de la coordination du projet, en explique le but : « Nous sommes persuadés que les projets venant d’en bas, sont complémentaires des engagements pris par les Etats ou les grandes entreprises, intervenants sur la limitation des gaz à effet de serre. Nous constatons qu’il existe beaucoup de créativité et d’innovation de la part de particuliers, mais qu’ils manquent parfois de soutien. C’est pourquoi nous fournissons un cadre de travail, du matériel et un coup de projecteur à ces porteurs de projets de la transition écologique. L’idée c’est de les aider à toucher le grand public.» 

Une centaine de participants, d’une moyenne d’âge de 30 ans, ont donc été gracieusement invités à séjourner dans le domaine de Millemont. Là, ces porteurs de projets ont accès à des machines sophistiquées et bénéficient de conseils de professionnels. 

Douze projets sont en cours d’élaboration. Il s’agit par exemple d’une éolienne à 30 €, d’une serre semi-automatisée à monter soi-même, d’une douche qui recycle et réintroduit l’eau usée ou d’un filtre antibactérien (imprimé en 3D, pour un euro) permettant de boire n’importe quelle eau.

Ces projets sont conçus en open source. Les plans sont partagés, afin que tout le monde puisse répliquer ces inventions et qu’elles soient « made in everywhere » pour reprendre les propos de Benjamin Tincq.

 

Mélange des siècles


Pour que ces projets voient le jour, le château est transformé en fablab et en espaces de coworking. Les anciennes granges sont métamorphosées en ateliers de menuiserie, électroniques et numériques ; où découpeuses laser, imprimantes 3D et fraiseuses sont utilisées. Les pièces à vivre garnies de dorures, parquets, marbres, papiers peints et toiles du XVIIIe siècle, sont devenues de véritables espaces de travail du XXIe siècle, avec ordinateurs portables et autres nouvelles technologies.
 

©Thomas MASSON

Mais le concept de la POC 21 ne s’arrête pas à la réalisation de 12 projets en faveur de l’environnement. Les organisateurs et participants profitent de ce séjour pour expérimenter un véritable mode de vie.

Arbre à souhaits

 

Leur campement se veut proche de la nature. Ils ont planté une trentaine de tentes, sous des arbres ancestraux. Ils ont installés des bancs en bois autour d’un feu de camp. Ils ont construit des douches et un parc à jouer en lisière de forêt. 

Un peu caché, se trouve même un arbre à souhaits. De ses branches, il tombe des guirlandes constituées de magnifiques plumes de rapaces, de morceaux de bois et d' objets décoratifs aux formes et couleurs variées.  Chacune d’entre elle, porte un message d’espérance tel que : "j'espère l'avènement d'un mouvement mondial fait d'espoir et de partage".

©Thomas MASSON


Justyna Swat, responsable des ateliers, avoue que « les gens aiment être dans la nature. C’est romantique et la vue y est magnifique. La nuit, nous pouvons tous y contempler les étoiles. » 

Eco responsables


Les participants veillent à ce que leur séjour ait le moins d’impact négatif sur l’environnement. Ils utilisent des toilettes sèches, pratiquent le recyclage, font du compost avec les déchets organiques, s’approvisionnent chez des producteurs locaux de fruits et légumes et utilisent un générateur électrique à énergie solaire pour alimenter une partie du château.  

Une 'cooking heroes' ©Thomas MASSON
 
La communauté de travail rassemblée par POC 21 est aussi invitée à vivre en co-living. Chacun est partie prenante de la gestion de l’évènement. Tout le monde doit cuisiner, faire la vaisselle, nettoyer les espaces de vie, sortir les poubelles, gérer les toilettes sèches. Ils doivent même faire des tours de garde pendant la nuit.

Justyna Swat compare cet évènement à « une résidence d’artiste + ». Elle poursuit : « Tout le monde participe aux tâches et on travaille tout le temps. Nous vivons dans un lieu superbe, où l’énergie collective est belle et où nous côtoyons des génies. Tout cela fait que ce séjour de 5 semaines est inspirant et brillant. » 

Essaimage 


La POC 21 se clôturera le 20 septembre 2015. Les deux derniers jours, une exposition – gratuite – des 12 projets sera effectuée devant le château de Millemont. 

La suite est déjà imaginée : constitution d’un catalogue des produits et d’autres expositions (sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris et dans plusieurs fablabs de France et d’Allemagne). Justyna a l’ambition que « le grand public découvre ces objets, puisse les répliquer et les améliorer eux-mêmes ».  Elle aimerait aussi que leur système de travail soit répliqué et qu’une POC 22 voie le jour.


Reportage de Thomas MASSON
@Alter_Egaux