La politique de la maison :

Ici, pas de copié-collé, tout est du 100% rédigé.
Une attention particulière est portée sur la région Ile de France et sur le département des Yvelines.


vendredi 26 juin 2015

Et si les maires gouvernaient le monde ?

Et si les maires gouvernaient le monde ? C'est la "solution" que propose l'américain Benjamin Barber. Rencontre avec cet écrivain et professeur de sciences politiques, qui nous présente aussi son projet de parlement mondial des maires. 




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mercredi 24 juin 2015

La Fête des professeurs s'installe en France

C'est une grande première pour les professeurs de France : une fête mensuelle leur est dédiée depuis juin 2015. L'occasion pour eux de recevoir des remerciements et des présents. Rencontre avec Florence Rizzo, initiatrice de ces festivités.




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jeudi 18 juin 2015

"Elyx, militant de la vie, sera là ; comme un petit ange gardien sur son nuage"

Elyx est un petit bonhomme dessiné et photographié par l'artiste français Yak. Depuis 2011, ce personnage est mis en scène dans la rue, la nature et sur les monuments historiques. sa légèreté n'est qu'apparente, car il sert aussi d'ambassadeur pour les causes des Nations Unies. Rencontre avec un artiste profondément humaniste.



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vendredi 12 juin 2015

Electrolab : la plus grande association d'Europe pour les bidouilleurs

Avec Electrolab, l'accès aux sciences et techniques devient un jeu d'enfant. Reportage dans les locaux de 1 500 m², où la bidouille est accessible à tous.





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mercredi 10 juin 2015

Au coeur de France : un webdocumentaire effectué en Vespa dans les campagnes françaises

Thomas Granovsky est un artisan de l'image âgé de 29 ans. Il est parti trois étés de suite pour parcourir les villages de France, en Vespa. Il a médiatisé les grands-pères des campagnes, racines culturelles et du patrimoine immatériel de la France. Ses 60 interviews et 40 heures de travail ont été compilées en un webdocumentaire intitulé Au cœur de France. Entretien avec celui qui pense que "sans mémoire, point d'avenir".



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vendredi 5 juin 2015

Les Laboratoires d'Aubervilliers, un centre d'art relié à la réalité

Les Laboratoires d'Aubervilliers est une association où l'art est connecté à la réalité culturelle, sociale, politique, et aux transformations de nos sociétés contemporaines. Interview de Marie-Laure Lapeyrère, chargée de communication, qui nous présente les activités de ce centre d'art et qui annonce le rendez-vous public annuel « Le Printemps des Laboratoires : Performing Opposition ».


Marie-Laure Lapeyrère, responsable de communication - crédit photo Les laboratoires



Pouvez-vous décrire le rôle de l'association ?


Marie-Laure Lapeyrère : Les Laboratoires d'Aubervilliers, sont créés sous la forme d’une association en 1994 à l’initiative du chorégraphe François Verret et à l’invitation de Jack Ralite, maire d’Aubervilliers à l’époque. Installé dès 1993 dans les 900 m2 d’une ancienne usine de métallurgie fine, cet espace est investit pour en faire un lieu de création artistique et d’échanges transdisciplinaires, ouvert de manière volontariste sur la ville, son histoire et ses habitants.

En 2001, François Verret confie à une équipe constituée par Yvane Chapuis (historienne de l’art), François Piron (critique d’art) et Loïc Touzé (chorégraphe), le soin de proposer et mettre en œuvre un nouveau projet artistique. Les Laboratoires ont ainsi développé un projet axé sur la recherche et l’expérimentation en suivant quatre lignes de travail : la production, l’ouverture au public, la formation et l’édition.

La direction actuelle, en place depuis 2013, est composée d’Alexandra Baudelot (critique et curatrice), Dora Garcia (artiste) et Mathilde Villeneuve (critique et curatrice). Elle a mis en place une programmation dite satellite et développé depuis trois ans un rendez-vous public annuel, intitulé Le Printemps des Laboratoires.


Enfin, la spécificité des Laboratoires d’Aubervilliers est d’inviter en résidence des artistes aux pratiques plurielles : de la danse à la performance en passant par les arts plastiques, visuels et la création littéraire ou théâtrale. Ce qui intéresse la direction c’est de faire en sorte que les invitations qu’elle adresse aux artistes se fassent l’écho de la pluralité des pratiques et questionnements qui animent aujourd’hui les productions plastiques à l’internationale, en Europe, ainsi qu’en France, à l’image d’un monde ouvert et en mouvement permanent.




Aperçus du centre d'art situé au 41, rue Lécuyer -  93300 Aubervilliers - crédit Thomas MASSON


Travaillez-vous avec des artistes confirmés ou plutôt émergents ?

Les artistes qui sont invités aux Laboratoires ne peuvent pas réellement être considérés comme émergents. Pour la plupart, ce sont des artistes ayant un certain nombre d’années d’expériences, ayant également exposés dans des lieux identifiés et dont le travail est, pour une grande part, déjà reconnu à l’étranger mais peu en France.

 

Pouvez-vous préciser ce qu'est Le Printemps des Laboratoires ?

C'est une plateforme publique ouverte à tous. Elle propose d’interroger collectivement les enjeux constitutifs de l’art dans sa relation aux transformations de nos sociétés contemporaines

Depuis sa mise en place, en 2013, c'est un rendez-vous public annuel, qui dure en général un weekend, pendant lequel sont rassemblés théoriciens, historiens, artistes, activistes et le public, avec un soucis de dé-hiérarchiser la parole autour d'une thématique précise. L’organisation des espaces permet en effet de faire s’assoir tous les participants les uns à côtés des autres, créant un dispositif discursif ouvert permettant d’interroger les mutations de la société, au regard des pratiques artistiques.

Illustration du programme "Performing Opposition" - photo de l’Égyptien Mohamed El-Shahed, prise le 26 novembre 2013 au Caire.

Cette troisième édition du Printemps des Laboratoires s’attache cette année à la thématique Performing Opposition, que l’on pourrait développer brièvement ainsi : Comment "performer" l’opposition dans l'espace public ? En retournant notamment vers la naissance des avants-gardes au XIXe et les engagements des artistes dans des mouvements de contestations et de révoltes sociales récentes – tels les soulèvements en Egypte en 2013 -, il s’agira d’explorer l’art dans sa relation à la polis à contre-courant des pouvoirs institués.

Organisez-vous des événements artistiques en lien avec les habitants d'Aubervilliers ?

Oui. Les Laboratoires s'attachent depuis deux ans à développer un lien avec ce territoire, avec les gens qui y habitent ou qui y travaillent. Il est notamment demandé aux artistes invités de développer, dans leur projet de résidence, une relation entre leur projet et ce territoire.

A titre d'exemple, Dieudonné Niangouna, né à Brazzaville au Congo (en résidence entre février 2014 et juin 2015), a développé un projet théâtral autour de sa fascination pour le KungFu. Il a notamment travaillé avec des habitants d'Aubervilliers sur la réalisation de courts métrages qui reprenaient des scènes mythiques de films. Cela a permis de construire un spectacle public entre le théâtre et le cinéma, où ces « remake » de scènes célèbres étaient projetés comme des ponctuations à son texte qu’il était seul à dire sur scène.

L'autre projet artistique a été mis en place par l' auteure et metteur en scène belge, Sylvie Cornet. Elle a beaucoup travaillé avec une enseignante et deux classes du lycée professionnel Jean Pierre Timbaud. Les élèves se sont questionnés sur la notion de "performer", de se réapproprier l'espace public. Ils ont trouvé deux slogans: Je vous dérange ? et l'autre, Non. Ils en ont fait des pancartes et ils sont partis avec dans la ville, afin de se réapproprier l'espace urbain.

Enfin, Katinka Bock, artiste allemande, va faire une exposition dès la mi-octobre 2015. Elle a développé un projet artistique d'échange de dons et contre-dons avec les commerçants d'Aubervilliers. En échange d’une sculpture qu’elle leur a donné et que ces commerçants doivent « exposer » au sein de leur boutique, elle leur a demandé un objet qu’ils vendent. Elle a ainsi reçu une  baguette de pain, une écharpe, etc. Ces objets-là seront intégrés dans des sculptures en terre qui seront cuites au four, l’objet donné fera ainsi littéralement corps avec la sculpture.

Tous ces projets, assez différents, sont un bon exemple de lien avec le territoire, que notre association tient à développer.

Quel type de public accueillez-vous au sein de vos locaux ?


Le plus varié et divers possible ! L'idée c'est à la fois de mêler le public d'Aubervilliers, de Pantin, La Courneuve, à celui de Paris, On essaie de toucher et faire venir tous ces publics là.


Propos recueillis par Thomas MASSON


lundi 1 juin 2015

Un verger en bordure de la ville de Poissy

Maryse et Michel Douilly sont un couple d'exploitants agricoles. Ils étaient, le 23 mai 2015, à la Fête de la nature de Poissy (Yvelines). Ce fut pour eux l'occasion de vendre leurs produits frais, locaux et de saison. Mais pas que. Ils expliquèrent que leur exploitation était quasi-bio et distante de 4 km du centre-ville de Poissy. Enfin, ils annoncèrent l'existence de leur distributeur automatique de fruits et légumes, utilisable 24h/24 et 7j/7 par les clients. Il n'en fallait pas plus pour aller voir de plus près ce lieu nommé : Les vergers de Poncy. 

 

Michel Douilly, sous une des serres de l'exploitation agricole Les vergers de Poncy, à Poissy (78) - crédit photo Thomas MASSON


On peut se perdre en voulant se rendre aux Vergers de Poncy, sis 61, rue de la Bidonnière - 78300 Poissy. Qu'importe ! On se retrouve alors parmi les champs de blé, verts et blonds. On prend le temps de cueillir des fleurs de prairie rouges, jaunes, mauves, blanches,... On entend l'eau d'une rivière clapoter. On lève les yeux au ciel où des pies et hirondelles, grisées par le soleil, chantent à tue-tête. C'est un joli brin de campagne, malgré la promiscuité de la N13, l'A14 et de l'A13.

"Nos poules elles cavalent ! "


Une fois le chemin retrouvé, Michel Douilly fait les présentations de l'exploitation agricole. On traverse alors une basse-court constituée de poules, oies et pintades. Elles sont à l'air libre, ce qui fait dire à Michel Douilly : "Nos poules elles cavalent ! Elles ne sont pas enfermées dans 20 cm carrés ! Ce n' est pas le tapis roulant qui leur donne à manger ! C'est ma femme et moi-même ! On leur donne du blé, du maïs écrasé ou du pain à manger. Et puis elles grattent le sol aussi, elles peuvent se nourrir toutes seules de vers, limaces, escargots. Elles picorent de tout !"

La basse-court de Michel et Maryse Douilly - crédit photo Thomas MASSON


Les vergers de Poncy, est une petite exploitation de 8,5 hectares (au regard du recensement agricole de 2010, leur terrain est inférieur à la moyenne nationale). Mais cela n'empêche pas la variété de leurs produits.

A perte de vue : des serres aux bâches blanches, sous lesquelles poussent des tomates, piments, courgettes, poivrons ou harricots verts ; à l'air libre, en rangées bien droites, sont cultivées des salades, artichauts, oignons, poireaux, betteraves, fraises et de nombreux autres aliments ; et enfin des cerisiers, pommiers et poiriers, complètent ce paysage agricole.




Vue de l'exploitation Les vergers de Poncy - crédit Thomas MASSON

















 Michel Douilly est là depuis trois générations. "Mon grand-père a commencé en 1930, à peu près. Mon père a ensuite pris la relève. Et moi j'ai repris l'activité il y a 20 ans déjà."

Cet exploitant, épaulé par sa femme, apporte une attention particulière aux produits. "Notre activité est très raisonnée. On n' utilise pas d'engrais. Tout ce qui est sous abris n'est pas traité : pas d'herbicide, pas de fongicide. Parfois il y des salades remplies de pucerons : et bien tant pis, c'est comme ça !"

Une exception est cependant faite pour les poires et les pommes. Elles sont traitées à cause des vers. "Si elles sont véreuses, elles ne se gardent pas. On fait donc quelques traitements à base d'insecticides. On fait attention ! On utilise deux ou trois traitements par an ! En plus ils sont surveillés par un technicien. Il passe et il nous dit : les papillons ont pondus, dans tant de temps le ver va se transformer et rentrer dans le fruit, c'est là où il faudra que tu interviennes."


"On essaie de tout vendre nous-même"


Michel et Maryse Douilly se répartissent les rôles. Lui est essentiellement chargé de l'entretien de l'exploitation. Quant à elle, ses principales tâches sont la vente et la transformations (en confitures, ratatouilles, coulis de tomates, etc.) des produits.

Le distributeur automatique de produits frais, de saison et locaux - crédit photo Thomas MASSON

Les bocaux produits par Maryse Douilly - crédit photo Thomas MASSON

Le couple d'agriculteurs a deux systèmes de vente directe. Sur place, les clients peuvent acheter les produits au point de vente (ouvert les vendredis après-midi et les weekends) ou bien par le biais d'un distributeur d'aliments, acheté l'an dernier pour 10 000 euros environ. "On essaie de tout vendre nous-même. Le distributeur nous permet de vendre quand nous sommes absents. Cet appareil permet aussi aux gens qui partent de bonne heure au travail, ou qui en rentrent tard, de s'arrêter en route et d' acheter nos produits. Pour eux, c'est du vrai dépannage." 

"Pour exercer notre métier, il faut aimer la terre."


Maryse et Michel Douilly essaient de vendre leurs produits un peu moins cher qu'en grande surface. A titre d'exemple, les cerises coûtent 5 euros le kg, un concombre est à 1 euros, les fraises valent 12 euros le kg, les bottes de radis et d'oignons sont à 1,5 euros et une boite de 6 œufs est vendue à 2,30 euros.

Malgré leur implantation depuis près de 100 ans, la restriction d'une utilisation de traitements nocifs, des prix modérés, l'activité de ces exploitants agricoles est difficile. Michel Douilly le confirme avec  amertume : "Pour exercer notre métier, il faut aimer la terre. Ce travail, c'est une contrainte. On dépense du temps, on dépend du climat et puis il faut sortir une paie. Au niveau finance, il nous manque un peu. Nos produits ne sont pas très chers et on a que quatre mains. On ne peut pas en faire plus ! On travaille deux fois 35 heures. Avec cette proportion, notre salaire n'est pas à la hauteur. Ça devrait être nettement mieux." Mais il conclut par ces mots positifs : "Après, on continue car on aime ça. On est né dedans. C' est une passion et on aime le contact avec le client."



Les vergers de Poncy
06 14 47 84 78
06 80 02 32 63

Reportage de Thomas MASSON
@Alter_Egaux