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mercredi 24 septembre 2014

"OptiMiam", une application numérique comme solution contre le gaspillage alimentaire

En Octobre 2014, "OptiMiam" va être officiellement lancée dans le 5e arrondissement de Paris. Cette application mobile et géolocalisée aura pour ambition de limiter le gaspillage alimentaire. Ce support numérique permettra aux commerçants d'écouler à temps leurs stocks et aux consommateurs d'acheter des produits frais. Quel est le seul perdant dans l'histoire ? Les poubelles.






L'équipe d'OptiMiam. De gauche à droite: Mikael Labrut (Directeur de la technologie), Raodath Aminou (Fondatrice), Alexandre Bellage (Directeur Opérationnel)


En décembre 2013, Raodath AMINOU, 24 ans, fait ses courses dans un hypermarché. Elle est alors interpellée bruyamment par un vendeur du "corner" sushis. Elle et lui discutent. Ce vendeur lui confie que ces sushis sont soldés à 50%, par son initiative, pour éviter qu'ils soient jetés. Cette rencontre est un déclic pour Raodath Aminou. Elle veut trouver une solution pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

Elle part alors à la rencontre de chefs de rayons, de manutentionnaires de supermarchés et de commerces de proximité. Elle confie: "je savais qu'on gaspillait, mais pas autant". Selon Planetoscope, "2,3 millions de tonnes de nourriture seraient gaspillés dans la distribution. Dans la restauration collective et commerciale, le gaspillage se monte à 1,5 million de tonnes.Au sein même des foyers,(...) cela donne 6,5 millions de tonnes."

Rapidement, elle abandonne l'idée de récupérer les "produits à date courte" cédés par les supermarchés et commerces. Ces produits, sur le point de devenir périmés, ne sont pas donnés par ces structures au regard des règles d'hygiènes nombreuses.

Après trois mois de tâtonnements, de rencontres, elle trouve l'idée. En mars 2014, elle décide de créer une "place de marché mobile", qui sera l' intermédiaire entre les commerçants locaux et les consommateurs.

"Seule je n'allais pas y arriver", avoue Raodath Aminou. Elle participe au "Start-up weekend Polytechnique". Elle rencontre Alexandre Bellage, 22 ans, étudiant en management. Puis ensemble, ils participent à "Adopt a CTO", organisé par le Camping. Mikael Labrut, 29 ans, ingénieur issus de l'école de Compiègne, rejoint l'aventure. Tous les trois, ils fondent la startup "OptiMiam".

Désormais il existe une application mobile, permettant de géolocaliser les produits frais, à prix réduits, qui peuvent être sauvés de la poubelle.  OptiMiam permet l'achat "juste à temps". Les commerçants locaux n'ont plus d'excuses. Quand aux consommateurs, ils deviennent "consommacteurs".

OptiMiam illustre que le progrès technique apporte du progrès social.Selon Raodath Aminou c'est même une nécessité: " les innovations doivent avoir du sens."


 
Démonstration de l'application OptiMiam, par Alexandre Bellage


Une dizaine de commerçants (salades bar, traiteurs, pâtissiers, boulangers...) qui vendent des produits frais et périssables ont rejoint OptiMiam. Ces derniers payeront un abonnement mensuel, que la start-up n'a pas voulou communiqué (les souscriptions sont en cours de changement). Les restaurants, les supérettes et les supermarchés font partie d'une autre gamme de prix. Leurs abonnements seront plus élevés et définis "au cas par cas" . Pour le consommateur, l'utilisation de cette application est complétement gratuite.

Selon Alexandre Bellage, OptiMiam se donne deux à trois ans pour "consolider le projet pilote, se développer, affiner l'offre en fonction des retours clients, atteindre le chiffre critique / idéal de 1000 commerçants sur sa place de marché, puis développer le concept à l'international". A Raodath Aminou de conclure: "parce que le problème de gaspillage alimentaire n'est pas qu'un problème national".

Pour en savoir plus sur OptiMiam: www.optimiam.com

 

Propos recueillis par Thomas MASSON, @Alter_Egaux

Vidéo et Photo de Thomas MASSON, @Alter_Egaux