La politique de la maison :

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Une attention particulière est portée sur la région Ile de France et sur le département des Yvelines.


vendredi 29 janvier 2016

Des milliers de kilomètres en 4L

 « Le matin t’es dans la neige et deux heures après t’es dans le désert du Sahara !»





Kevin Boucherot et Rémy Brillet prennent la pose devant leur 4L et l'objectif de moi-même (Thomas Masson)


Kévin Boucherot et Rémy Brillet , 23 ans chacun, participeront à la 20e édition du raid 4L Trophy Maroc. Ces Yvelinois traverseront 3 pays en compagnie de 3 000 étudiants prêts à se lancer dans une aventure festive et humanitaire. Rencontre avec cet équipage, baptisé 4L Marcel.


Du 16 au 26 février 2017, Kévin Boucherot et Rémy Brillet seront au volant d’une 4L rutilante. Ils partiront de Biarritz, traverseront Algésiras (Espagne) pour terminer leur raid à Marrakech (Maroc). Au total, ils parcourront plus de 6 000 km avec leur 4L bleue et blanche. Ils côtoieront près de 1 500 équipages venus de la France entière et de pays voisins. 


Rémy  Brillet est enthousiaste : « Cette aventure va être un bon trip. Crapahuter dans le désert avec une 4L c’est original quand-même ! D’après ce que Kévin m’a dit, le matin t’es dans la neige et deux heures après t’es dans le désert du Sahara ! » Kévin Boucherot confirme les propos de son ami : « Nous passerons dans l’Atlas, enneigé à cette période de février. On pourra même s’y arrêter pour y faire du ski ou de la luge ! Ca va être marrant. »


Kévin est Pisciacais et Rémy Brillet habite Conflans-Sainte-Honorine. Ils sont tous les deux en master d’informatique à l’école ITESCIA de Cergy (Val d’Oise).  Ils ont ce projet en tête depuis 2 ans. Kévin est passionné par ce raid et les 4L depuis ses 16 ans. Il a d’ailleurs déjà participé au 4L Trophy, en 2014. Il avait alors parcouru près de 7 500 km et avait terminé 77e. Pour sa deuxième participation à ce raid, il utilisera encore la 4L achetée par son père, il y a une dizaine d’années. Rémy est quant à lui passionné de vieilles voitures. Il est propriétaire d’une Citroën Traction 7C de 1937 qu’il loue et conduit à l’occasion de mariages et autres événements.


En 2017, ce sera la dernière année d’étude de ce binôme. Ils se sont dit que c’était le moment ou jamais de participer au raid 4L Trophy Maroc. Leur but sera « de faire des connaissances, de découvrir des paysages, de faire de l’humanitaire et de relever un défi sportif, dans un esprit de détente » témoigne Rémy. 


Sur place, leur équipe devra s’orienter à la boussole, se débrouiller pour déjeuner le midi et conduire 5 à 6 heures en parcourant le moins de kilomètres possible. Ils ne sont pas experts en mécanique et en orientation, mais cela ne les effraie pas. Et pour cause : « Tout esprit de compétition est exclu. Ce n’est pas une course de rapidité. Le but c’est que tout le monde finisse chaque étape et qu’il y ait le moins de casse possible. Par exemple, dès qu’une 4L s’enlise, il y a en a quatre autres pour l’aider ! » affirme Kévin. « C’est pour cela que ce raid ne sera pas super compliqué. » complète Rémy.


Pour eux deux, la valeur d’entraide prime donc par-dessus tout. Ils ne seront jamais seuls. Ils seront toujours épaulés par les autres étudiants et la centaine d’encadrants. Symbole de cette solidarité : tous les participants distribueront l’équivalent de 72 tonnes de fournitures scolaires. Cela se passera dans la ville de Merzouga (Maroc). Pour Kévin, ce moment est particulièrement fort : «C’est un moment émouvant où les enfants des environs viennent vers nous, nous offrent des dessins pour nous remercier. »  Kévin et Rémy essaieront d’apporter l’équivalent de 40 kilos de trousses, stylos, cahiers et cartables notamment. Ils entreprennent des démarches dans ce sens depuis janvier 2016. 


Ils commencent tout juste aussi leurs démarches de sponsoring. A ce jour, ils ont réussit à collecter 100 €. C’est encore loin de leur budget prévisionnel de 7 000 €, pour couvrir les frais d’inscription, d’essence et de nourriture. Ils ont jusqu’à décembre 2016 pour financer leur projet. « Cette partie de récolte de dons sera l’opération la plus compliquée du raid » avance Kévin.  Ils vendent des espaces publicitaires sur la 4L, à partir de 300 € jusqu’à 2 000 €. Les stickers seront visibles pendant un an sur cette 4L qui roule beaucoup dans la région parisienne et qui verra pour la deuxième fois le désert du Maroc. 


Ils ont dores et déjà crée leur page sur Facebook où ils se mettent en scène, en marcel évidemment,  pour partager avec humour leur aventure. Tous les proches de l’équipe 4L Marcel sont enthousiastes et fiers de leur challenge. La mère de Rémy leur a juste donné un petit conseil pour la route : « ne roulez pas trop vite ! »



                                                                                                                                        Thomas MASSON


Pour en savoir plus : www.4ltrophy.com
Pour découvrir la page Facebook de Kévin Boucherot et Rémy Brillet : https://www.facebook.com/4Lmarcel/

mercredi 13 janvier 2016

Le chef cuisinier Abdel Alaoui prof d'un jour à Chanteloup-les-Vignes



Le célèbre chroniqueur gastronomique est venu le mercredi 13 janvier 2016 à Chanteloup-les-Vignes. Pendant deux heures, il a appris à une cinquantaine d’Yvelinois à préparer des rouleaux de printemps et des salades de fruits au tapioca.








                                                            Crédit photos - Thomas Masson
 


Sur les plans de travail sont disposés du fromage de chèvre, du thon, des carottes, des aromates, du citron vert, des bananes et des mangues. Tous ces ingrédients seront transformés par les femmes, enfants et hommes venus apprendre les recettes culinaires d’Abdel Alaoui.


Le chef, animateur gastronomique de l’émission C’est à vous sur France 5 et propriétaire du restaurant Burger&Co à Saint-Germain-en-Laye, passe de table en table, prodigue ses conseils et fait des démonstrations techniques. Il apprend aux participants à faire des juliennes de légumes, à rouler des galettes de riz, à préparer la farce d’un rouleau de printemps et à couper des fruits en brunoises. Les 50 participants sont attentifs, à l’aise et avides de conseils. Abdel Alaoui est affirmatif : « Tout ce que je vous apprends est simple, vous pourrez le refaire chez-vous ! ». Voyant ses apprentis d’un jour à l’œuvre il leur lance « c’est bien, vous apprenez vite ! ». De temps en temps, il fait des blagues et sculpte même une banane pour émerveiller deux enfants. Toujours dans la bonne humeur, Abdel Alaoui lance : « Si ce n’est pas bon, vous me le dites, je change de métier ! ». 


Qu’il soit rassuré. Aux dires des participants, cet atelier de cuisine est un succès. Laurent Garnier, la quarantaine et originaire des Mureaux affirme que « c’est fun d’apprendre à cuisiner avec Abdel Alaoui ». Pour Sissoko Abdallah, 26 ans, de Chanteloup-les-Vignes : « Cet atelier de cuisine est bien, ludique et amusant. Les recettes sont super simples à réaliser. Cela donne des idées pour la suite, lorsque je recevrai chez-moi des amis ». Nohed, 11 ans, explique que « ce qu’on apprend est super facile, très équilibré et frais. Le chef est sympa, il rigole souvent ». D’autres apprentis cuisiniers soulignent que cet atelier de cuisine a permis de rencontrer des personnes, de partager un moment avec une population mélangée.


Chanteloup-les-Vignes est « une ville de cœur » pour Abdel Alaoui. « C’est une ville où j’ai grandi. J’aime bien être ici » confie-t-il. Pour ce chef, la cuisine est surtout un vecteur de partage et de transmission. Rien d’étonnant alors qu’il parcourt la France une à deux fois par mois afin de faire découvrir ses recettes au public. 


Cet atelier de cuisine est le deuxième que la ville de Chanteloup organise. Le premier a eu lieu en octobre 2015, avec Yoni Saada, demi-finaliste de Top chef. Le prochain aura lieu le 8 mars 2016, pour la journée de la femme. La ville fera venir un candidat de l’émission Le meilleur pâtissier. « C’est un début, lance Latifa Tehhoune, élue municipale à la culture, la jeunesse et la citoyenneté. Les ateliers de cuisine fédèrent les habitants et sont une bonne occupation » conclue-t-elle. 


                                                                                                                                            Thomas Masson

lundi 4 janvier 2016

Syndieli Wade : « ma maxime c’est oser toujours, céder parfois, renoncer jamais ! »


Syndieli Wade est la fille de l’ancien président du Sénégal et a vécut à Versailles avec  sa mère. Mais surtout c’est une sportive dans l’âme. Du 18 mars au 2 avril 2016, elle concourra pour la 10e fois au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Récit d’une championne qui a déjà gagné deux fois cette épreuve automobile 100 % féminine. 


                                                         Crédit photo - Thomas Masson


T.M : Qui vous a transmis le goût pour la conduite ?


S.W : Je suis tombée un peu par hasard dans le sport automobile. J’allais tout le temps aux arrivées du Paris-Dakar quand j’étais petite. Mais il y a un pas entre être spectatrice et y participer en tant que concurrente ! Je ne m’étais jamais dit qu’un jour je le ferai, cela ne m’avait jamais traversé l’esprit. J’ai commencé par le Paris-Dakar en 2003, par une pure coïncidence. Lors de l’arrivée du Paris-Dakar de 2012 au Sénégal, j’ai discuté avec le responsable de la communication de Nissan. Il m’a donné sa carte, m’a dit de l’appeler. L’année suivante, j’étais dans une voiture de course ! J’y ai participé 4 fois au total et je l’ai terminé 3 fois. Je crois que mon meilleur classement fut 52e au général et 32e pour une étape. Je voulais essayer une fois pour voir et j’y ai pris goût. Quelques fois, il ne faut pas se poser trop de questions, sinon on ne fait jamais les choses.
Par la suite, Nissan m’a proposé d’être membre du jury pour la sélection d’un équipage féminin pour participer au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. C’est à ce moment que j’ai découvert ce rallye automobile de navigation, où la vitesse est secondaire et où le but est de faire le moins de distance. 


T.M : A quelles qualités fait appel ce rallye marocain ?


S. W : Cela nécessite de mettre en place une stratégie et de s’adapter selon le déroulement d’une journée de course. Cela fait appel à la débrouillardise : on est seules dans le désert et parfois on se met dans des situations délicates, puisqu’on essaie de suivre des itinéraires les plus directs possibles. Parfois il faut franchir des cours d’eau, des montages, des dunes, des pierres et d’autres obstacles pas possibles. Sur ce raid, on fait sa propre route et on doit prendre des risques.
Ce rallye est très dur physiquement. On va au bout de soi. Chaque participante se découvre. Parfois on a l’impression qu’on n’a pas de solution. Mais plus on observe et plus on réfléchit, plus on voit des solutions qu’on ne voyait pas avant, parce qu’on était aveuglées par un mode de pensée. On ne se laisse pas abattre. On se bat, même si on est fatiguées, qu’on a dormi 2 heures. Rien n’est impossible.
La navigation est sans conteste la partie la plus délicate. Cela fait appel au sens de l’observation, à la lecture du terrain. Il faut sans cesse changer de cap et toujours se dire que tout est possible. Même dans une situation où on est dans le pétrin, on s’en sort, on trouve des solutions. Sur le raid, on s’entraide aussi entre équipages.
Ce rallye n’est jamais le même : les coéquipières sont différentes, le challenge est différent, la voiture est différente. Même si la zone géographique reste la même, les itinéraires changent, tout comme le franchissement des obstacles. C’est à chaque fois une remise en question. 


T.M : Qui sera votre coéquipière cette année ?


S.W : Ce sera Claudine Amat. Elle compte 6 participations à ce raid automobile et elle l’a déjà gagné une fois, en 2010. Claudine est un petit bout de femme. Pourtant, lors du Raid Amazone de 2015, une aventure féminine multisports,  elle m’a tractée en course à pieds. J’étais littéralement accrochée à elle ! En plus, elle a fait le Marathon des sables : 250 km en courant dans le désert et en autonomie totale.
Elle et moi, nous allons donner le meilleur de nous-mêmes, pour essayer d’être sur le podium. Mais dans le sport, on ne sait jamais ce qu’il va se passer, c’est pleins de paramètres. Pour bien se classer, il faut prendre des risques, parfois ils sont payants, d’autres fois non. En tout cas, nous avons toutes les deux un fort mental. Si un plan A ne marche pas, il y a plein d’autres lettres de l’alphabet. On ne s’arrêtera pas au premier obstacle. 


T.M : Allez-vous participer à d’autres défis sportifs cette année ?


S.W : Je me suis mise tard au sport. Aujourd’hui, il fait complètement partie de ma vie.
Je reviens tout juste du Trophée mer montagne, initié par le navigateur Eric Loizeau. Cette compétition permet de rassembler toutes les célébrités de ces deux univers. J’aurai pu renoncer à ce challenge : j’ai appris à skier à 25 ans et je suis sénégalaise ! Au mieux j’aurai pu jouer dans le film Rasta Rocket ! Mais voilà, j’ai osé, sans faire n’importe quoi non plus. Chaque année, depuis 4 ans, je participe à cette compétition. Cela permet de rencontrer des personnes, des légendes vivantes du monde marin et montagnard, dont on n’aurait pas croisé le chemin sans ces épreuves sportives.
Sinon, juste avant le Rallye Aïcha des Gazelles, je vais faire un autre rallye au Maroc : le Carta Rallye. Et puis Claudine, Bérangère Dubuc et moi-même attendons avec impatience la date et le lieu du prochain Raid Amazones !
Je suis une globetrotteuse. J’ai cette maxime qui me définit bien : Oser toujours, céder parfois, renoncer jamais. Cette devise me convient bien. Il faut toujours trouver le juste milieu entre l’excès et le manque de confiance. C’est une remise en question permanente et en même temps, il faut oser. Cela s’applique au sport et à la vie de tous les jours.


                                                                                                        Propos recueillis par Thomas Masson