La politique de la maison :

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Une attention particulière est portée sur la région Ile de France et sur le département des Yvelines.


samedi 13 février 2016

Grâce au Secours populaire Yanis (re)part en vacances !


Yanis Yessad, 12 ans, va partir pour la troisième fois en vacances, dans le département des Hautes-Pyrénées. Ce collégien et résident de Chanteloup-les-Vignes, bénéficie du programme « Copains de vacances » mis en place par le Secours populaire. Contre une participation de 15 euros, il partira dix jours chez une « famille vacances », à la découverte de nouveaux espaces et activités.

 

                                                        crédit photo - Thomas MASSON
 


Le 22 février à 7h28, Yanis Yessad sera dans le train Montparnasse-Tarbes. Jusqu’ au 3 mars 2016 il passera ses vacances chez Françoise, qu’il connait bien maintenant. Chez cette famille d’accueil il a déjà séjourné une fois en été et une autre fois en hiver. Yanis est ravi : « Cette dame est gentille et l’environnement est beau. Françoise m’apprend à faire plein d’activités comme des randonnées, du tennis, du  vélo et du ski. Avec elle, je suis entré pour la première fois dans une cathédrale. Dans un zoo, j’ai vu des ours, des vautours, etc. A chaque  fois je suis content de partir chez-elle. C’est bien de pouvoir partir en vacances, tout le monde n’a pas cette chance. »


Yanis va pouvoir partir en vacances grâce au service VACAF, mis en place par la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) depuis 1999. Cette aide au départ en vacances à moindre coût est calculée selon le quotient familial, l’âge et notamment les goûts de l’enfant. Ensuite ce dispositif est appliqué par des associations, centres de loisirs, et autres structures labélisées. Pour Yanis Yessad, c’est la fédération yvelinoise du Secours populaire qui lui permet de partir pour la troisième fois dans les Hautes-Pyrénées. Madame Yessad, du fait de ses revenus, de son activité professionnelle, de sa situation familiale a donc à payer 15 € pour toute la durée du séjour de son fils Yanis. Le reste est versé par la Caf des Yvelines au Secours populaire des Yvelines. 


Pour la maman de Yanis, ce dispositif est une aubaine : « Avec cette faible somme, mon fils peut sortir de la cité. Quand il est en vacances chez Françoise, je suis tranquille. C’est vraiment pour lui un moyen de voir autre-chose, connaitre d’autres personnes et visiter de nouveaux lieux. La première fois qu’il est arrivé là-bas, il m’a téléphoné et ma dit maman je ne reviens pas, c’est trop beau !  Cela fait du bien à mon enfant de s’éloigner. »  


Les familles d’accueil, appelées « familles vacances », sont bénévoles. Elles sont sélectionnées à l’aide d’un premier questionnaire.  Ensuite des équipes du Secours populaire font une visite sur place, afin d’observer l’environnement, le lieu de vie et de connaitre les activités proposées par la famille vacances. Pour Emilie Vonthron, animatrice en développement de la fédération des Yvelines du Secours populaire, « les familles vacances accueillent les enfants avec bon cœur. Elles prennent tous les frais à leur charge. Leur action est donc bien au-delà du bénévolat ! ». Grâce à ce programme « Copain des Vacances »  le Secours populaire des Yvelines a permis à 60 enfants, de 35 villes différentes, de partir en vacances en 2015. « Personne n’aime être assisté. Beaucoup de personnes n’aiment pas demander de l’aide. Mais la porte du Secours Populaire leur est grande ouverte » appuie Emilie Vonthron.


Depuis que Yanis est parti à plusieurs reprises en vacances chez Françoise, il garde toujours le contact avec elle. Ils s’appellent et s’écrivent des cartes postales. Françoise lui a même offert un album photo de ses vacances au ski à Luz-Saint-Sauveur et lui a envoyé un pull à capuche pour noël. 


Madame Yessad, reconnaissante de ce dispositif  conclut en ces termes : « On n’est pas laissé de côté. »
 

                                                                                                                                            Thomas Masson

Pour en savoir plus :
https://www.vacaf.org/
http://www.caf.fr/ma-caf/caf-des-yvelines/offre-de-service/petite-enfance/l-aide-aux-vacances-familiales-vacaf
https://www.secourspopulaire.fr/78


Pluie de chaussettes et de rires à Sartrouville


Le vendredi 12 février s’est déroulé le match d’improvisation théâtrale opposant l’équipe locale de LISY à celle des Tétarraleurs. Pendant 1h30 les 12 acteurs ont rivalisé d’inventivité pour remporter les votes  et le rire du public. Défis réussis, même pour l’arbitre du match visé par des chaussettes inoffensives. 






Crédit photos - Thomas Masson


Avant de prendre place, le spectateur se voit remettre une paire de chaussette roulée en boule et un carton. Les chaussettes sont à lancer sur l’arbitre, personnage particulièrement odieux. Le carton sert à voter pour l’équipe qui a le mieux improvisé une scène : côté blanc pour LISY (Ligue d’improvisation de Sartrouville-Yvelines), côté bleu pour Tétarraleurs (de la ville de Presles, dans le 95).


Près de 200 personnes sont présentes dans la salle polyvalente de l’espace Gérard Philippe, de Sartrouville. Les deux équipes arrivent, elles font souffler un vent de folie dans la salle. Les acteurs jouent à cache-cache dans la salle, en s’allongeant aux pieds de spectateurs. Ils se faufilent de rangs en rangs tout en faisant des gestuelles incongrues. Sur scène les joueurs se massent, poussent des cris, sautent, miment une descente dans un grand-huit. Brusquement, la musique du film Star Wars se fait entendre. L’arbitre principal de la rencontre, accompagné de ses deux assistants, arrive tel un Dark Vador barbu et vêtu d’un maillot à rayures noires et blanches. Ce rôle d’arbitre, interprété par Cyril Supiot, est arrogant, insolent,  exécrable et snob. Son côté obscur attise immédiatement les huées et des jets de chaussettes par le public. Mais qu’importe, il fait front et reste provocateur. Cela fait partie du jeu.


Les deux équipes finissent leur échauffement par leur hymne respectif. Le public se tient debout, la main sur le cœur, pendant cette cérémonie faussement solennelle. Le match d’improvisation commence, il va durer deux mi-temps de 45 minutes. Les équipes doivent respecter les consignes de l’arbitre : thématique, catégorie, durée, nombre de joueurs autorisés et équipes mélangées ou pas. En une poignée de secondes  les équipes élaborent leurs improvisations. 


Pendant toute la soirée les acteurs montrent l’étendue de leurs talents et de leur imagination. Ils interprètent pêle-mêle : extra-terrestres, OVNIS, serpent, dragon, soldats, roi, princesse, inspecteurs, vendeurs, siamois, pirates, chiens, etc. Ils se mettent torse-nus, font le mort, jouent aux séducteurs, prennent des accents différents et utilisent leurs maillots pour se déguiser. En quelques secondes ils arrivent à se glisser dans la peau d’un personnage et à faire naitre tout un univers. Le public rit et vote selon ses coups de coeur. L’arbitre quant à lui est critique et signale toutes les fautes de jeu.


Le match est serré. Après une ultime interprétation, c’est l’équipe locale de LISY qui remporte la partie 9 à 8. Quatre joueurs sont distingués par des étoiles, pour les récompenser de leur prestation : Valentin et Caroline pour LISY ; Seb c’ bien et Panpan pour les Tétarraleurs. 


Pour clôturer la soirée, les deux équipes accompagnent la sortie du public par une haie d’honneur et par ce chant : « au revoir et bonne soirée ! ».


                                                                                                                                            Thomas Masson

samedi 6 février 2016

Un projet de route contesté

 Bernard Destombes : « Nous ce que l’on veut, c’est l’abandon de ce projet de RD 154 »


Le 6 février 2016, espace Maurice Béjart de Verneuil-sur-Seine : L’ ADIV Environnement organise sa première assemblée générale de l’année. Bernard Destombes, son président, rappelle le combat historique de cette association : l’opposition à la RD 154. 

 



                                                        Crédit photos - Thomas MASSON
 


Thomas MASSON : Pourquoi combattez-vous ce projet de déviation ?


Bernard Destombes : « Nous sommes opposés depuis toujours à cette route parce que nous la trouvons inutile et nuisible pour l’environnement. Notre objectif est de défendre le bois de Verneuil. C’est un milieu très riche au niveau de la biodiversité. Il y a des landes, des espèces protégées et une zone humide. C’est aussi le dernier bois qui nous reste. C’est pour cela que nous avons toujours combattu ce projet. Nous avons fait beaucoup de recours juridiques, jusqu’au Conseil de l’Europe. Nous attaquons un autre projet : celui du pont d’Achères. Nous pensons que les deux sont liés. Avant ce projet de déviation de RD 154, il y a 20 ans, il y avait un projet de lotissements dans ce bois de Verneuil. Beaucoup de gens s’y opposaient et certains allaient même dormir la nuit dans le bois pour le défendre. Cela avait fait beaucoup de bruit. L’histoire de notre association date de cette époque. Quant au projet de la RD 154, il date des années 1990, lorsque Philippe Tautou est arrivé au conseil municipal de Verneuil et a commencé à vouloir cet aménagement. En 2004, une enquête publique a eu lieu. C’est à ce moment que nous avons attaqué ce projet, devant le Tribunal Administratif et ensuite au Conseil d’Etat. Cela a retardé le projet de plusieurs années. Alain Shmitz, président du conseil général des Yvelines, de 2009 à 2014, n’était pas très chaud pour ce projet. Il y avait eu des hésitations et le projet avait failli être abandonné à ce moment là. Depuis le retour de Pierre Bédier en tant que président du CG des Yvelines, ce projet a été relancé. 


T.M: Où en sont vos recours juridiques ?


B.D : Nous avons fait un recours au niveau du Conseil de l’Europe. Le jugement va prendre 2 à 3 ans. Nous avons envoyé un dossier de 700 pages. C’est l’ultime recours de notre association.  Nous avons épuisé toutes les autres possibilités au niveau du droit français, qui nous a toujours donné tort. Toutes les procédures que nous avons entamées depuis 2004 ne sont pas suspensives. Mais pour l’aménageur, il y existe toujours un doute et il a du mal à construire. Par ailleurs, trois propriétaires font eux-mêmes des recours, au niveau de l’arrêté de cessibilité, et un propriétaire fait un recours contre l’ordonnance d’expropriation. S’il manque un terrain, la route ne pourra pas se faire. Maintenant, il faut que la Cour de Cassation se prononce. Une fois que cela serait fait, le Tribunal Administratif se prononcera au sujet de l’arrêté de cessibilité. Là aussi cela prendra un peu de temps. Le Conseil Général avait pensé acquérir les terrains au cours de l’année 2016. Mais cela va être compliqué. A ce jour il n’a pas acheté un seul terrain, du fait des recours des propriétaires, du mécontentement de certains agriculteurs et de la présence des gens du voyage, locataires de deux maisons, installées sur le tracé. Toutes ces négociations vont être difficiles pour le CG. Nous nous sommes mobilisés essentiellement de façon juridique. Mais nous avons également organisé des manifestations, dont l’une avait rassemblé 320 personnes, avec l’aide d’une autre association. Dans ces rangs, il y avait une partie de l’opposition de Verneuil et Vernouillet, qui est choquée par cette route. 


T.M : Quels sont vos espoirs pour avoir gain de cause dans votre combat ? 


B.D : Les recours d’ADIV Environnement sont terminés. L’espoir réside dans les recours des propriétaires et dans le jugement du Conseil d’Europe. Ce que nous avons déjà réussi à obtenir, c’est de réduire le projet : au départ, il était prévu que soit une 2x2 voies. De plus, les ronds-points devaient faire 70 mètres. Aujourd’hui, ils sont réduits à 40 mètres. Nous, ce que l’on veut, c’est l’abandon. Cette déviation ne sert à rien. L’opinion des gens change actuellement. Il y a vraiment une prise de conscience environnementale. On l’a vu avec la COP 21. Le tout voiture, la mentalité de penser la circulation changent. De plus en plus de personnes prennent le vélo. L’époque a changé.
Pour toutes ces raisons, je pense que le planning de la mise en service en 2018 est optimiste.

                                                                                                 

                                                                                                          Propos recueillis par Thomas Masson

jeudi 4 février 2016

Une halte dédiée aux malades d’Alzheimer



La Croix rouge de Sartrouville a inauguré le 4 février 2016 sa Halte Répit Détente Alzheimer (HRDA). Tous les mardis, de 14h à 17h, une équipe de 13 bénévoles accueille les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs proches. L’objectif est double : tisser du lien social et offrir un moment de répit.

                                                            Crédit photo - Thomas Masson


Ce lieu a été imaginé fin 2013 et il a vu le jour en septembre 2015. Cela a nécessité la réalisation de travaux sur la terrasse de la Résidence Stéphanie (maison de retraite sis 1, rue Bodin – Sartrouville) qui surplombe la Seine. La création de cette halte a également été concrétisée grâce à une levée de fonds de près de 9 000 euros, auprès de la société d’assurance Mutex et de l’association Rotary Club HBS (Houille, Bezons et Sartrouville).


Christine Boivin, coordinatrice de la Halte Répit Détente Alzheimer  détaille les tenants et aboutissants de cette entité bénévole : « Alzheimer, c’est un mot qui fait peur et une maladie qui fait basculer des vies. Cette HRDA offre au malade et à ses proches ce dont ils ont le plus besoin, pour rompre l’isolement et retrouver de l’énergie : repos, détente, contacts sociaux, écoute.  Notre équipe veut que la personne soit bien, qu’elle ne soit pas en situation d’échec, ni qu’elle ait des remontées d’angoisse. Nos deux objectifs sont les suivants : créer et maintenir du lien social pour le malade et ses proches et offrir du répit à la famille aidante qui s’essouffle au quotidien. » 


Pour ce faire, les 13 bénévoles s’appuient sur la technique de soins dite humanitude. Ils  stimulent les compétences des personnes malades ainsi que leurs mémoires émotionnelles. Pour une bénéficiaire qui était couturière, l’équipe lui a fait toucher divers tissus. Au contact de cette matière, de nombreux souvenirs sont remontés à la surface, faisant ressurgir l’histoire de la personne. Une autre mémoire est sollicitée : celle qualifiée de procédurale, c'est-à-dire celle qui concerne tous les gestes du quotidien. Ainsi, à la fin de chaque séance, les bénéficiaires sont invités à faire la vaisselle. En plus de travailler la mémoire, les usagers et les bénévoles font des jeux, du théâtre, de la cuisine, du chant. 


De fil en aiguille, les mardis après-midi (de 14h à 17h) deviennent un rendez-vous important pour les personnes atteintes d’Alzheimer et leurs proches. Arlette Daleau, 69 ans témoigne : « j’ai un début d’Alzheimer. Je viens tous les mardis, à force on commence à bien se connaitre. J’apprécie la convivialité et de pouvoir faire des jeux. J’aime aussi qu’ici on ne fasse pas de différence entre les personnes plus atteintes que d’autres. C’est un rendez-vous reposant. »


Ils sont 8 bénéficiaires à venir à cette halte, qu’ils soient des malades d’Alzheimer ou bien des proches. Il leur en coûte 5 euros par séance. 

L’équipe de la HRDA est entièrement dévouée aux besoins de ces usagers, comme le témoigne Martine Giroux, bénévole depuis septembre 2015 : « Ce sont eux qui viennent nous proposer des activités. Notre rôle, c’est de les accompagner, de les guider, sans trop les influencer. On est là pour les rassurer, pour les cocooner. Ce sont les personnes qui ont le dernier mot. Les personnes atteintes d’Alzheimer ont besoin qu’on porte sur elles un nouveau regard : ce ne sont pas des malades, mais des personnes à part entière, avec leur propre identité, émotions, histoire. On ne veut pas qu’elles soient marginalisées, elles sont confondues avec nous. Ce qui est nouveau pour ces personnes, c’est qu’elles ont le droit à la parole. Ailleurs, elles peuvent être dépossédées de leurs souhaits. Avec nous, elles reprennent l’ascendant et prennent leurs propres décisions.» 

Christiane Posluszny un autre bénévole de cette halte depuis septembre 2015 complète les propos de sa collègue : « Les personnes atteintes d’Alzheimer réclament de l’attention et de l’affection. Ici, elles ont l’impression d’être dans une bulle et d’être tout à fait normales. A cette halte, il n’y a pas de discrimination ou de regard pesant. Les personnes se décrispent, dénouent leur parole.  Quand elles arrivent à cette halte et qu’elles en ressortent, c’est vraiment le jour et la nuit ! » 


L’équipe de la Halte Répit Détente Alzheimer espère de tout cœur pérenniser leur activité et de pouvoir un jour proposer leurs services tous les jeudis après-midi.


Thomas Masson