Depuis le 15 août et jusqu’au 20 septembre 2015, cent innovateurs venus des quatre coins du globe, se sont réunis dans le château de Millemont – Yvelines. Ce séjour de cinq semaines a l’ambition de concrétiser la réalisation de douze projets écologiques, en marge de la COP 21. Immersion dans cet univers singulier.
© Thomas MASSON
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Le domaine de Millemont
s’étend sur 600 hectares. Il englobe une forêt, un parc privé protégé, des
bâtiments construits à partir du XVIe siècle et un château du XVIIIe siècle. C’est
dans ce cadre verdoyant et antique que les films Coco avant Chanel et Marie-Antoinette
ont été tournés. Depuis la mi-août 2015, le collectif allemand Open State et l’association française OuiShare ont décidé d’y organiser leur rassemblement
POC 21.
Transition écologique
Benjamin Tincq, chargé notamment de la coordination du
projet, en explique le but : « Nous sommes persuadés que les projets
venant d’en bas, sont complémentaires des engagements pris par les Etats ou les
grandes entreprises, intervenants sur la limitation des gaz à effet de serre.
Nous constatons qu’il existe beaucoup de créativité et d’innovation de la part
de particuliers, mais qu’ils manquent parfois de soutien. C’est pourquoi
nous fournissons un cadre de travail, du matériel et un coup de projecteur à
ces porteurs de projets de la transition écologique. L’idée c’est de les
aider à toucher le grand public.»
Une centaine de participants, d’une moyenne d’âge de 30 ans,
ont donc été gracieusement invités à séjourner dans le domaine de Millemont.
Là, ces porteurs de projets ont accès à des machines sophistiquées et
bénéficient de conseils de professionnels.
Douze
projets sont en cours d’élaboration. Il s’agit par exemple d’une éolienne à
30 €, d’une serre semi-automatisée à monter soi-même, d’une douche qui recycle
et réintroduit l’eau usée ou d’un filtre antibactérien (imprimé en 3D, pour un
euro) permettant de boire n’importe quelle eau.
Ces projets sont conçus en open source. Les plans sont partagés, afin que tout le monde puisse
répliquer ces inventions et qu’elles soient « made
in everywhere » pour reprendre les propos de Benjamin Tincq.
Transition écologique
Benjamin Tincq, chargé notamment de la coordination du projet, en explique le but : « Nous sommes persuadés que les projets venant d’en bas, sont complémentaires des engagements pris par les Etats ou les grandes entreprises, intervenants sur la limitation des gaz à effet de serre. Nous constatons qu’il existe beaucoup de créativité et d’innovation de la part de particuliers, mais qu’ils manquent parfois de soutien. C’est pourquoi nous fournissons un cadre de travail, du matériel et un coup de projecteur à ces porteurs de projets de la transition écologique. L’idée c’est de les aider à toucher le grand public.»
Une centaine de participants, d’une moyenne d’âge de 30 ans, ont donc été gracieusement invités à séjourner dans le domaine de Millemont. Là, ces porteurs de projets ont accès à des machines sophistiquées et bénéficient de conseils de professionnels.
Douze projets sont en cours d’élaboration. Il s’agit par exemple d’une éolienne à 30 €, d’une serre semi-automatisée à monter soi-même, d’une douche qui recycle et réintroduit l’eau usée ou d’un filtre antibactérien (imprimé en 3D, pour un euro) permettant de boire n’importe quelle eau.
Ces projets sont conçus en open source. Les plans sont partagés, afin que tout le monde puisse répliquer ces inventions et qu’elles soient « made in everywhere » pour reprendre les propos de Benjamin Tincq.
Mélange des siècles
Pour que ces projets voient le jour, le château est
transformé en fablab et en espaces de coworking. Les anciennes granges sont
métamorphosées en ateliers de menuiserie, électroniques et numériques ; où
découpeuses laser, imprimantes 3D et fraiseuses sont utilisées. Les pièces à
vivre garnies de dorures, parquets, marbres, papiers peints et toiles du XVIIIe
siècle, sont devenues de véritables espaces de travail du XXIe siècle, avec ordinateurs
portables et autres nouvelles technologies.
Mélange des siècles
©Thomas MASSON
Arbre à souhaits
Leur campement se veut proche de la nature. Ils ont planté une
trentaine de tentes, sous des arbres ancestraux. Ils ont installés des bancs en
bois autour d’un feu de camp. Ils ont construit des douches et un parc à jouer
en lisière de forêt.
Un peu caché, se trouve même un arbre à souhaits. De ses branches, il tombe des guirlandes constituées de magnifiques plumes de rapaces, de morceaux de bois et d' objets décoratifs aux formes et couleurs variées. Chacune d’entre elle, porte un message d’espérance tel que : "j'espère l'avènement d'un mouvement mondial fait d'espoir et de partage".
Un peu caché, se trouve même un arbre à souhaits. De ses branches, il tombe des guirlandes constituées de magnifiques plumes de rapaces, de morceaux de bois et d' objets décoratifs aux formes et couleurs variées. Chacune d’entre elle, porte un message d’espérance tel que : "j'espère l'avènement d'un mouvement mondial fait d'espoir et de partage".
©Thomas MASSON
Justyna Swat, responsable des ateliers, avoue que
« les gens aiment être dans la nature. C’est romantique et la vue y est
magnifique. La nuit, nous pouvons tous y contempler les étoiles. »
Eco responsables
Les participants veillent à ce que leur séjour ait le moins
d’impact négatif sur l’environnement. Ils utilisent des toilettes sèches,
pratiquent le recyclage, font du compost avec les déchets organiques,
s’approvisionnent chez des producteurs locaux de fruits et légumes et utilisent
un générateur électrique à énergie solaire pour alimenter une partie du
château.
Une 'cooking heroes' ©Thomas MASSON
La communauté de travail rassemblée par POC 21 est aussi
invitée à vivre en co-living. Chacun
est partie prenante de la gestion de l’évènement. Tout le monde doit cuisiner,
faire la vaisselle, nettoyer les espaces de vie, sortir les poubelles, gérer
les toilettes sèches. Ils doivent même faire des tours de garde pendant la
nuit.
Justyna Swat compare cet évènement à « une résidence d’artiste + ». Elle poursuit : « Tout le monde participe aux tâches et on travaille tout le temps. Nous vivons dans un lieu superbe, où l’énergie collective est belle et où nous côtoyons des génies. Tout cela fait que ce séjour de 5 semaines est inspirant et brillant. »
Justyna Swat compare cet évènement à « une résidence d’artiste + ». Elle poursuit : « Tout le monde participe aux tâches et on travaille tout le temps. Nous vivons dans un lieu superbe, où l’énergie collective est belle et où nous côtoyons des génies. Tout cela fait que ce séjour de 5 semaines est inspirant et brillant. »
Essaimage
La POC 21 se clôturera le 20 septembre 2015. Les deux
derniers jours, une exposition
– gratuite – des 12 projets sera effectuée devant le château de Millemont.
La suite est déjà imaginée : constitution d’un catalogue des produits et d’autres expositions (sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris et dans plusieurs fablabs de France et d’Allemagne). Justyna a l’ambition que « le grand public découvre ces objets, puisse les répliquer et les améliorer eux-mêmes ». Elle aimerait aussi que leur système de travail soit répliqué et qu’une POC 22 voie le jour.
La suite est déjà imaginée : constitution d’un catalogue des produits et d’autres expositions (sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris et dans plusieurs fablabs de France et d’Allemagne). Justyna a l’ambition que « le grand public découvre ces objets, puisse les répliquer et les améliorer eux-mêmes ». Elle aimerait aussi que leur système de travail soit répliqué et qu’une POC 22 voie le jour.
Reportage de Thomas MASSON
@Alter_Egaux