La politique de la maison :

Ici, pas de copié-collé, tout est du 100% rédigé.
Une attention particulière est portée sur la région Ile de France et sur le département des Yvelines.


vendredi 10 octobre 2014

Alexandra Jeandupeux - Une coach 'Rubik's Cube'

Alexandra Jeandupeux, c'est un casse-tête. Ou plus précisément un 'Rubik's cube'.  Cette franco-suisse de 29 ans possède plusieurs facettes, pleines de cases, aux multiples couleurs.  Elle est en train de résoudre sa propre énigme. Elle se remet elle même en ordre. Elle se manipule corps et esprit pour être carrée, harmonieuse.  Elle se coache d'abord  elle-même. Pour accompagner ensuite ses clients. Pour qu'ils trouvent la solution en eux-mêmes. Interview d'une coach et d'une "exploratrice des temps modernes", pas comme les autres.

 

 

Alexandra Jeandupeux, quelle est votre méthode de coaching ? 

 

Coach, ça ne me va pas. Je ne peux pas m'identifier qu'à ça ! Ce n'est pas uniquement ça que je veux faire ! Je ne peux pas m'enfermer dans une seule case, avoir une seule étiquette. Je ne m'identifie pas que par l'accompagnement de personnes. Je veux juste être moi dans tout ce que je suis. On verra comment l'univers me répond.

Ma question c'est: qui je suis et qu'est ce que je suis venue faire là, dans ce monde !? Je crois que je suis  venue pour être moi. Et aussi pour accompagner les autres à devenir eux-mêmes. Le conseil, l'accompagnement, pour moi, c'est comme une évidence.

C'est un travail sur soi de se réaliser. Cela demande d'accepter pleinement ses imperfections. Et d'essayer d'en faire quelque chose, pour évoluer.
Il faut travailler pour se regarder dans le blanc des yeux, enlever les masques et se voir vraiment. Et au final avoir de la tendresse pour soi. On n'est pas un concept figé. On peut être ce que l'on veut.

C'est donc important de se concentrer sur ce qu'on sait faire, plutôt qu'à développer des compétences là où on est pas bon.

Alexandra, vous avez une expérience dans l'accompagnement. Vous avez travaillé deux ans et demi dans un cabinet de conseil. Pouvez-vous en parler ?


J'étais responsable des partenariats et je formais des gens à des méthodes de management. J'accompagnais des directions sur le changement. Sur le papier, c'était chouette. Mais dans la vraie vie, on ne faisait pas du conseil. On voulait à tout prix que notre méthode rentre. On la poussait par la cheminée, par les fenêtres, par la porte.

Moi, j'adaptais la méthode. Ce que j'adorais, c'était l'humain, les accompagner. Je voulais du sur-mesure, développer ma créativité. Je ne voulais pas d'un modèle figé. Car il n'existe pas une seule façon de faire !

Au bout du compte, mon corps a fini par parler: côtes fêlées, entorse de la cheville. Je n'étais plus dans mon corps. J'ai pris la décision de m'en aller. Le 1er décembre 2012, j'ai obtenu ma rupture conventionnelle (le mois de cette année, 33 802 demandes ont été effectuées. 2% étaient qualifiées d'irrecevables. 6% ont été refusées).

Vous décidez donc de faire de l'accompagnement à votre façon. Quelles démarches avez-vous entreprises ?


De janvier à avril 2013, j'ai gravité dans un monde de consultants. Je multipliais les rencontres de personnes qui partageaient une façon similaire d'aborder l'accompagnement, d'avantage centré sur l'humain.

C'est alors que j'ai découvert Jessica Hollender, co-créatrice de l'association Happy Lab. Cette structure est un laboratoire du bonheur en entreprise. Sa mission est de faire monter la France sur le podium des pays les plus heureux du monde. Je l'ai intégrée comme bénévole. Mon rôle était de créer un espace pour faire intervenir, en entreprise, des experts de la thématique du bonheur.

En parallèle, j'ai rejoint le réseau La voie des Hommes ("communauté de talents libres", comme on peut le lire sur leur site internet). C'est une organisation sans règle, ni chefs. Les individus se rassemblent sur des missions communes. Afin de proposer des alternatives à la société.

En mars 2014, j'ai quitté Happy Lab. C'était une belle maison, mais ce n'était pas ma maison. C'était un autre saut dans le vide, après ma reconversion professionnelle. Ce pourquoi j'étais venu, était accompli.

Depuis mars 2014, vous construisez votre maison. Comment cela se passe ?


J'ai entamé un travail en profondeur avec une coach. Avant je papillonnais dans le développement personnel. J'avais essayé  l'hypnose, l' EMDR, l' étiothérapie, la gestalte thérapie... J'avais essayé plein de trucs. Je faisais des 'quick fix' (des réparations rapides). Je réglais des petites choses, mais j'avais envie de passer à la vitesse supérieure.

Je veux baser ma vie sur des désirs, des envies et non plus sur des peurs. J'ai envie d'être plus légère.
Pour cela, la relation avec cette coach est magique ! La vie change de saveur. Ça fait mal de se voir en face, mais le jeu en vaut la chandelle !

Maintenant, j'assume d'être une exploratrice des temps modernes. Je veux offrir ce que je suis au monde. Rien d'autre !

Je me suis aussi inscrite comme auto-entrepreneur. Depuis juin 2014, j'accompagne des gens. J'aspirai à ça. Ce que j'aime c'est la personne, découvrir quelles sont ses pépites.

Jusqu'en Avril 2105, je vais entamer une formation intitulée Play Ground. Elle va durer 100 heures environ.
Parallèlement, j'apprends la communication non violente, je teste la méthode de libération des cuirasses.

Vous entamez une période où vous prenez soin de vous. C'est une démarche très personnelle. Maintenant, vous prenez soin des autres en les conseillant. Cela devient une démarche professionnelle. Que pensez-vous de cette promiscuité ?


Je pense que je serai de plus en plus efficace en fonction de mes avancées personnelles.
En tout cas, j'expérimente en amont. Pour ne pas être uniquement dans le dialogue.

Plus j'explore, plus je me bonifie et plus ça se diffuse autour de moi. Les gens en bénéficient ! J'infuse et je diffuse.

Si j'étais un arbre, j'aurais de profondes racines et de belles branches avec des fruits aux couleurs différentes. Je me laisserais approcher et je nourrirais tout un village.

Ce mélange professionnel et personnel peut déstabiliser vos clients. En êtes-vous consciente ?


Si les gens ont besoin de méthodes balisées à l'avance, ils ne feront pas appel à moi. Si quelqu'un a besoin d'être sécurisé, rassuré, il ne va pas venir vers moi. Si les gens s'attendent à du conformisme, à uniquement travailler avec leur mental, je ne suis pas la bonne personne à qui s'adresser.

Je suis très organisée. Quand je fais une séance avec quelqu'un, il y a un cadre, on va quelque part. C'est la personne qui décide de ses objectifs, ce vers quoi elle veut tendre. Les séances peuvent se faire autour d'un café, d'un déjeuner. On peut utiliser tout un tas d'outils comme le dessin, la danse, etc...

Vous avez une clientèle encore restreinte, des revenus limités et une allocation qui finira en Novembre 2014. Comment abordez-vous cette situation ? 


En novembre 2014, ce sera un autre saut dans le vide. Pas le premier, ni le dernier. La vie est faite de sauts dans le vide, plus ou moins équipé(e).

Au lieu de dépenser de l'énergie à me faire du souci, de ruminer, je pose chaque jour les pierres de ma maison. Car pour construire une maison, il faut bien commencer par quelque chose. Et plutôt que de me demander si au final elle sera belle, je pose les bases. Le reste, on verra après.

J'ai une idée de là où je veux aller. Et tous les jours je fais en sorte que ça devienne concret. Ça peut paraitre prétentieux, mais je n'ai pas peur. Je sais que ça va le faire. Par les retours que j'ai, parce que je ressens, je me dis que ce n'est pas possible autrement.


Carte de visite d'Alexandra Jeandupeux.
Contact: alexandrajeandupeux@hotmail.fr
Sa page Facebook, Joyfool ( "fou, tarée, de joie"):

Propos recueillis par Thomas MASSON

@Alter-Egaux











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